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notre étoile a le goût du soufre,
mais elle éclaire comme un millier.
crédit/tumblr ~ quote/saez.

- nom : hückel. c'est typiquement écossais, oui. - prénom : armani ainsi que darcy. peu connaissent le second, et je ne lui trouve aucune importance. armani me suffit. - âge : vingt-sept ans. parfois, j'ai l'impression d'être un enfant, et d'autres fois, d'avoir vécu depuis des siècles déjà. - nationalité et origine : écossaises. - situation amoureuse : qui pourrait aimer un monstre ? - occupation : l'auto-destruction. ça paye pas mon loyer, mais ça m'occupe. sinon, je suis professeur de violon. - race : loup-garou. - orientation sexuelle : je vous répondrai aisément hétérosexuel si je n'avais pas déjà eu la preuve qu'existent chez moi quelques pulsions bisexuelles. - particularité: non, je ne hurle pas à la lune comme on le voit dans les livres. non, je n'ai pas des cheveux plus soyeux ou plus doux, je ne suis pas plus poilu que la normale. il parait que j'ai une force supérieure à la normale, ainsi que des sens plus développés. je ne m'en suis jamais vraiment aperçu, pour dire vrai. - célébrité : ben barnes.

(+) Depuis combien de temps êtes-vous à la Nouvelle-Orléans ? Pourquoi être venu(e) ? J'y suis depuis une bonne année, maintenant. Je dois avouer que je n'ai pas réellement de raison précise d'être venu ici. Ça aurait pu être ailleurs, et ça a été ici. (+) Essayez-vous de renier votre nature ou l'acceptez-vous ? L'accepter ? Comment peut-on accepter être un monstre ? Non, je ne l'accepterai pas, jamais. Je me déteste pour ce que je suis. Je me déteste à vouloir m'arracher la peau, le coeur, n'importe quoi qui arrêterait tout ça. C'est une malédiction, pas un don. Y a rien de miraculeux à tuer des vies gratuitement. (+) Contrôlez-vous vos transformations ? Si oui comment ? Non, je ne les contrôle pas, pas du tout. Je suis encore un « jeune » loup. Je n'y comprends pas encore grand chose, et je le subis bien plus que je ne le contrôle. Ma solution à moi, c'est de m'isoler dans un coin perdu en espérant ne croiser personne cette nuit-là. Y a plus efficace, sûrement. (+) Comment avez-vous déclenché la transformation ? Il y a un an de cela, j'ai été agressé en pleine rue. Je me suis alors défendu, et semble-t-il avais-je plus de forces que mon agresseur (parait que ça vient de mes gênes, donc !) et sans le vouloir, ça a été tellement loin que par instinct de survie, je l'ai tué. Je me souviens encore de ses yeux dans les miens lorsqu'il m'a lancé son dernier souffle. (+)  Quelle est votre opinion sur les vampires ? Sur les sorcières ? Je n'en ai pas vraiment. Ecoutez, j'étais qu'un honnête homme y a encore pas si longtemps. Pour moi, tout ça, c'était que des contes, vous savez. Pour les enfants. J'ai été plongé là-dedans d'un seul coup. Alors les vampires, les sorcières, je sais pas.. P't'être que je les plains aussi, tiens.  (+) Êtes-vous le(la) seul(e) de votre famille à vous transformer ?   Je n'ai pas connu mes grands parents, et il ne me semble pas que mes parents se transformaient. Peut-être que ça venait d'encore plus haut, j'en sais rien. Mais autour de moi, j'avais jamais vu ça. - crédit avatar: glass skin. -

il est né en écosse, et y est resté jusqu'à découvrir qu'il était un loup-garou, il y a de ça un an seulement  ☆  il se déteste profondément, encore plus depuis qu'il a découvert cette malédiction. pour lui c'est clair : il est un monstre  ☆  depuis tout petit, seul le violon apaise ses sautes d'humeur. très lunatique, proche d'une certaine bipolarité, il a longtemps souffert de trouble de l'attention et d'hyperactivité.  ☆  il n'est pas méchant, juste profondément torturé de l'intérieur, depuis toujours. certains sont tournés vers la vie, lui c'est vers l'autodestruction.  ☆  il n'a jamais vraiment reçu d'affection quand il était gamin, et était en proie à un grand manque de confiance en lui.  ☆  il est bisexuel mais ne s'assume pas du tout. pour lui, ça fait encore plus de lui un horrible personnage, comme s'il s'agissait d'une maladie. ☆ il n'a jamais vraiment eu de longue relation sérieuse. ☆ il se drogue au café – matin, midi, même soir parfois. ☆ il déteste aller chez le médecin, et a tendance à se soigner lui-même chez lui comme un grand. ☆ il est très très imprévisible. ☆ il a toujours eu une force supérieure à la normale humaine. ainsi que, parait-il, de meilleurs sens. ☆ il n'a jamais aimé les chiens. ah tiens, c'est peut-être pour ça aussi qu'il déteste tout ce qui touche de près ou de loin aux loups garous. ☆ il n'a pas vraiment d'avis sur les sorcières et vampires. pour lui, ce sont aussi des malédictions, mais bien moins pire que la sienne. ☆ il ne connait pas l'existence des métamorphes. ☆ il lui arrive de se mutiler après ses transformations, comme pour se punir. ☆ lors de chaque pleine lune, il s'exile simplement dans une forêt ou une montagne vide de présence humaine.

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c'est tellement plus facile de sourire plutôt que d'être heureux.
crédit ~ quote/fauve.

je vais bien ne t'en fais pas.
J'crois que ça a commencé vers dix ans. J'étais pas capable de me concentrer en cours, déjà. Ma mère pensait que j'étais un bon à rien. Mon père, un rigolo. Mes profs, un imbécile. Mon psy, lui il avait raison : je souffrais juste de trouble de l'attention. D'hyperactivité, aussi, qu'il disait. Peut-être. Alors on m'a mis sous traitement. Mais au fond, c'était quelque chose de bien plus fort qui m'animait. Un coup tout allait bien, et la seconde d'après j'envoyais tout valser. Ma mère s'arrachait les cheveux de mes sautes d'humeur. Mon père, lui, a décidé d'être encore plus absent qu'il ne l'était. Je vivais donc, oui bien sûr, dans un climat tout à fait enclin à la confiance en soi. Petit à petit, quand j'ai grandi, ma mère est tombée en dépression. J'ai toujours cru que c'était de ma faute – sans savoir que mon père était un salopard qui s'envoyait sa secrétaire depuis des années. Alors, j'ai commencé à me détester. Déjà que j'étais mal dans ma peau, j'me suis vu comme une sorte de magie noire. Une malédiction, à moi tout seul. Qui grandissant, comme une épidémie. Rah ouais, si vous saviez déjà, comme je me haïssais.

les hirondelles meurent au printemps.
Non, je n'ai quasiment jamais eu de relation amoureuse. En fait, j'ai eu pourtant quelques opportunités. Mais comment supporteriez vous de vivre avec quelqu'un d'aussi torturé ? D'aussi imprévisible ? Je passais du calme à la colère en un mot, en une fraction de seconde. Toutes mes copines n'ont jamais su s'adapter à ça. Persuadé que c'était de ma faute – ça l'était ! – je suis même sorti avec un ou deux garçons. Chose que je regrette. Pour moi, tout ça n'a été qu'une erreur. Je n'acceptais pas pareille chose, et mes parents n'ont jamais su tout ça. Alors j'ai continué d'avancer, seul la plupart du temps. Seul avec mes crises d'hyperactivité. Seul à envoyer mon poing dans les murs. Seul à en remettre les articulations blessées.
La seule chose qui me calmait alors, depuis tout petit, c'était le violon. Ah, si vous saviez l'effet bénéfique que ça avait sur moi ! C'était un vrai miracle. Un remède plus efficace que n'importe quoi.
J'ai continué à faire mon petit bout de chemin, et c'est comme ça que je suis devenu, au fil de me études au conservatoire, professeur de violon.

l'effet papillon.
Je sortais juste de ma salle de cours. On m'a bondi dessus. Je n'ai rien vu venir, que d'un seul coup, une droit dans le ventre m'a coupée la respiration et m'a plié en deux. Mais mon cerveau, lui, s'est réveillé d'un seul coup et je me suis redressé en rendant la pareille à mon agresseur. C'était un type bien plus jeune que moi. J'avais vingt-six ans, il devait en avoir vingt-deux. Peut-être moins, même. La nuit était tombée, la rue était déserte dans Glasgow. Les coups pleuvaient, pour l'un, pour l'autre. J'ai toujours remarqué que j'avais une certaine force lorsque je me mettais à cogner. Eh bien oui, égratigner le mur par exemple, c'est pas donné à tout le monde. Alors, la colère m'a sortie de mes gonds. Et j'ai frappé. Jusqu'à lâcher le corps inanimé de mon agresseur. Le destin avait échangé nos rôles. Il avait voulu, pour je ne sais même pas quelle raison, essayé de me voler ma vie. Mais au final, c'est moi qui lui ai volé la sienne. Effrayé, je me suis enfuis, bêtement.

dans le bleu de l’absinthe.
 C'était deux semaines plus tard. La première pleine lune. Dieu merci, il n'y avait personne chez moi ce soir-là, comme souvent de toute façon. Dieu merci, oui. Je crois n'avoir jamais enduré une telle douleur. En plus d'une incompréhension fulgurante venait me dévorer la peur. Tenace, pressante. Elle me dévora cette nuit-là, en même temps que la malédiction que je découvrais alors. Effrayé par la douleur que cela commençait à me causer – des brûlures, partout, ma peau entière semblait se consumer, mes os se broyaient – je suis sorti en courant dans la rue. Peut-être pour aller rejoindre un hôpital, que sais-je. Je n'en sais rien. Je sais que j'ai croisé mon reflet dans la vitre d'une voiture garée sur le bas côté. Un être avec encore un soupçon d'humanité. Et puis c'était fini.
Je me suis réveillé, nu et courbaturé, très loin de chez moi. Des bleus marbraient ma peau. Mes os s'étaient remis à leur place. J'ignorais tout de ce qu'il venait de se passer. Mais j'étais convaincu d'une chose : j'étais devenu un monstre.
Alors, il a fallu fuir. Très loin d'ici.