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mettez ici la citation de votre choix.
crédit/tumblr ~ quote/titre.

- nom : ainsworth. Certains loups-garou auront probablement déjà entendu ce nom, parce que les Ainsworth sont une famille très répandue à travers tout le pays et qui prospère comme un véritable clan, une vraie meute au sein de la population des loups. Ils sont très conservateurs et mettent un point d'honneur à rester entre eux et à perpétuer la tradition de père en fils. Chez les Ainsworth, être un loup-garou n'est pas une malédiction mais la plus grande des bénédictions, un don. Un fardeau pour Adriel. - prénom : adriel. Ce nom a été choisi par sa mère qui l'aimait plus que tout quand il était petit. Elle a tenu à imposer ce nom à son mari et y est parfaitement arrivé. En revanche, son second prénom, James, n'était pas négociable puisqu'il s'agit du prénom de son père et de son père avant lui, une tradition de plus chez les Ainsworth.  - âge : il vient tout juste d'avoir vingt-six ans, il est dans la fleur de l'âge et il a la maturité liée à son âge et à son expérience. Il n'a pas hâte cependant de passer le cap des trente ans. - nationalité et origine : il est purement américain, encore une fois, c'est une tradition chez les Ainsworth on ne se mélange pas avec des êtres normaux, dans la famille, on se marie entre loups-garous. Il est né à la Nouvelle-Orléans mais a souvent voyagé au cours de son enfance. - situation amoureuse : il est célibataire, sa vie semble un peu compliquée en ce moment, il n'a pas le temps de s'occuper de son statut amoureux et n'y prête aucune attention. Il a des problèmes plus urgents à régler. - occupation : il est barman dans un bar de la ville depuis quatre ans, après avoir enchaîné plusieurs boulots minables, il se plait bien dans ce métier, il vit plutôt la nuit, ce qui lui va parfaitement et il est plutôt doué. Quelques fois pourtant, parce qu'il adore toucher aux mécanismes et réparer, il est technicien pour une troupe de théâtre qui vient souvent en représentation dans la ville et qu'il suit avec beaucoup d'attention. - race : c'est un loup-garou et malheureusement pour lui, il en est un depuis qu'il est tout petit, ce qui fait qu'il a une meilleure maîtrise de tous ses sens et de toutes ses capacités. Contrairement à beaucoup, sa transformation en loup n'a pas été un accident. - orientation sexuelle : il est et a toujours été hétérosexuel, il sait qu'il n'aime pas les hommes, il est bien trop accro aux femmes pour cela.  - particularité: en plus des phases de pleine lune qui le transforment et de son agilité accrue et des trucs cool qu'il peut faire en tant que loup-garou, Adriel a quelques tatouages sur le corps, en plus des cicatrices dues à certains combats. - célébrité : shiloh ferdandez

(+) Depuis combien de temps êtes-vous à la Nouvelle-Orléans ? Pourquoi être venu(e) ? Adriel est né à la Nouvelle-Orléans et y a vécu une partie de son enfance mais à l'adolescence, il a énormément voyagé, il a beaucoup vécu en Europe également, faisant le tour du monde avec son père, sa mère et sa petite soeur. Il le sent pourtant au fond de lui depuis qu'il est de retour définitivement, son coeur appartient à cette terre qu'il considère comme la sienne, il ne pourrait pas s'en passer ou s'en aller tout simplement, c'est trop important pour lui de finir sa vie ici et même lorsqu'il essaye de s'éloigner, il en revient toujours à la Nouvelle-Orléans.(+) Essayez-vous de renier votre nature ou l'acceptez-vous ? Adriel n'a eu aucun choix que de l'accepter. Né d'un couple de loups-garou, il a su très jeune ce que cela voulait dire, il a baigné dedans depuis sa tendre enfance, on n'a jamais essayé de lui cacher qui il était et on lui a tellement bourré le crâne d'idées qu'il a commis son premier meurtre très  jeune, sous le commandement de son père, fier que son fils active son gêne. Pour lui, les loups-garou sont sous-estimés et il en faut un peu plus dans le monde. Adriel accepte ce qu'il est devenu depuis bien longtemps, il n'a pas eu le choix et aujourd'hui, la bête fait amplement partie de lui. (+) Contrôlez-vous vos transformations ? Si oui comment ? Adriel peut se transformer depuis qu'il a l'âge de onze ans, il peut donc dire sans mentir qu'il est devenu un professionnel en ce qui concerne les transformations à la pleine lune. Il a acquis suffisamment d'expérience pour que ses transformations soient bien moins douloureuses et il n'a plus envie de tuer à tous les coups à chaque pleine lune. Rares sont les fois où il ne se maîtrise pas mais après quinze ans de transformation, même s'il a encore du chemin à faire, Adriel est devenu un expert en la matière. (+)  Quelle est votre opinion sur les vampires ? Sur les sorcières ? Son père lui a appris à détester toutes les créatures extérieures aux loups-garou, il pensait que la race deviendrait dominante dans le monde une fois que les loups seraient plus nombreux et si ces derniers apprenaient à mieux sélectionner leurs partenaires. Autant d'idées préconçues et idiotes dans la tête d'un jeune garçon, Adriel a toujours fait ce qu'on lui a dit de faire et notamment, détester les vampires et mépriser les sorcières qui, si on en croit la légende, sont responsables de la malédiction des loups. Mais Adriel n'est plus un petit garçon et aujourd'hui, sa vision du monde est beaucoup moins étriquée depuis qu'il a quitté son paternel et qu'il tente de vivre sa vie comme il l'entend.  (+) Êtes-vous le(la) seul(e) de votre famille à vous transformer ?   Non, la famille Ainsworth descend des loups et ils sont plusieurs, sur de nombreuses générations, à avoir la capacité de se transformer et à considérer cette malédiction comme un cadeau. Son père a activé son gène très tôt lui aussi, sa mère est un loup-garou également et ce sont eux qui lui ont appris comment se maîtriser. En revanche, si sa petite soeur a elle aussi le gène des loups en elle, elle a toujours refusé obstinément de l'activer, ce qui la laisse humaine et méprisée par leur père. Mais Adriel la soutient depuis toujours, lui aussi aurait préféré ne jamais commettre le crime qu'il a commis et vivre aussi simplement que sa petite soeur. - crédit avatar: angel dust. -

 ☆  Adriel est quelqu'un de très loyal qui ne laissera pas facilement tomber quelqu'un qu'il a placé sous sa protection ou dans son cercle d'amis. Il est un ami comme il est rare d'en croiser, il ferait tout pour aider ceux qui lui sont proches et il le prouve sans cesse avec sa petite soeur. Il s'est mis sa famille à dos pour la protéger, il est incroyablement protecteur, il ne peut pas s'empêcher d'être étouffant, il cherche simplement à éloigner le danger, à prévenir une catastrophe mais il en est agaçant.   ☆  Le jeune homme n'a pas besoin de l'influence de la pleine lune pour être lunatique, il l'est naturellement et depuis tout petit. Il peut passer des rires à la colère en très peu de temps, il est vite agacé, impatient, l'attente n'est décidément pas son fort, il perd rapidement patience, il souffle et se plaint souvent. Il dit toujours ce qui lui passe par la tête, que ce soit bon ou mauvais, il se fiche bien de l'avis des gens qui l'entourent. Seul lui importe le jugement de ses proches et c'est pourquoi il a toujours été sévère envers lui-même. Il est perfectionniste et accepte très difficilement l'échec.  ☆  Adriel déteste le café, les boissons gazeuses et le thé. Pour tout dire, la seule chose qu'il arrive à boire, c'est de l'eau et encore, il faut qu'il se force. Il ne boit jamais d'alcool et un verre de jus d'orange le matin parvient parfois à lui donner la nausée. Il ne digère pas le lait ou tout produit à base de lait et il est très difficile en ce qui concerne la nourriture. Vous l'aurez compris, Adriel est une plaie, pensez à ne jamais l'inviter à manger. D'ailleurs, une fois que vous l'aurez fait, vous comprendrez qu'il est si maigre, il ne mange pas n'importe quoi, il déteste les légumes, ne mange aucune viande blanche et seulement du bœuf pour la viande rouge, il déteste la nourriture étrangère et son palais le met au supplice quand il mange épicé ou trop salé. ☆ Si tous ses sens sont accrues par ses facultés de loup, il en est un qui demeure omniprésent chez Adriel, c'est l'ouïe. Il ne sait pas si c'est parce qu'il a une assez mauvaise vue qui le force à porter parfois des lunettes de vue quand il doit se concentrer mais en tout cas, il a une ouïe plus développée que n'importe lequel de ses sens, et c'est pas peu dire pour un loup-garou. Il entend à des distances assez impressionnantes, même pour sa race et il peut prévenir d'un danger bien avant qu'il ne se pointe. Un atout mais aussi un véritable calvaire quand il se trouve être au beau milieu d'une foule, ses oreilles bourdonnent à chaque fois et lui donnent mal à la tête. ☆  C'est un véritable bordélique, il ne range jamais ce qu'il met par terre, chez lui, c'est un véritable champ de bataille. Ce n'est jamais sale, c'est surtout jamais rangé. Du tee-shirt qui traîne par terre à la paire de chaussure mal rangée dans l'entrée, on peut trouver de tout et de n'importe quoi dans son appartement, ses papiers ne sont jamais en ordre, il trône sur son bureau un désordre innommable, personne ne sait comment il s'y retrouve, pas même lui. Vous pouvez chercher, vous ne trouverez jamais le dvd d'un film dans sa bonne boîte et c'est bien la même chose pour les cd, ses livres sont éparpillés dans tout son appartement, du salon jusqu'à la cuisine en passant par la salle de bain, évidemment. En bref, il ne range jamais ce qu'il dérange, sauf tous les sept du mois. Il prend une journée entière, ce qui est presque insuffisant, pour tout remettre en ordre. Il n'a jamais su pourquoi le sept et uniquement ce jour-là mais il le fait de mauvaise foi en revanche.  ☆ Le jeune homme ne boit pas d'alcool et ne mange pas grand chose mais s'il y a une chose à laquelle il est accroc, c'est à la cigarette. Un paquet par jour, sans quoi il devient nerveux et irritable, sa jambe gauche a tendance à trembler toute seule, il ne tient plus en place. C'est son calmant, sa drogue et il ne peut supporter d'être en manque. ☆ En dehors de la peur de perdre sa soeur, il n'y a pas grand chose qui effraie Adriel. Plutôt casse-cou depuis sa plus tendre enfance, il pouvait relever n'importe quel défi, il n'avait peur de rien ni de personne, il bravait les dangers parce qu'il ne vivait que pour l'adrénaline qui parcourait son corps à chaque fois, il y est accroc, il aime se mettre en danger, ressentir l’appréhension et finalement le soulagement quand tout est terminé. ☆ Il est très charmant quand il s'y met, rieur, il aime faire des blagues, même si elles ne sont pas drôles et il peut être très dragueur avec les filles. Il aime les femmes et ne se prive jamais de leur compagnie, ce serait un crime de le faire. Il est encore jeune, il a le temps avant de tomber amoureux et il n'a pas l'intention de le faire tout de suite. ☆ Il peut également être très mystérieux, il parle rarement de lui, de sa vie, de son enfance, il aime jouer de ce mystère qui l'entoure et s'en servir, il aime bien jouer avec les gens, manipuler, voir leurs réactions, s'en amuser. C'est un très grand joueur de poker, bluffeur hors pair et aussi menteur qu'un arracheur de dents, il est très doué pour embrouiller, jouer un rôle, être un autre.

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« Allez mon fils, il est temps que tu deviennes l'un des nôtres. » Le petit garçon de onze ans regardait l'homme enchaîné en face de lui. Il savait ce qu'il devait faire, son père le préparait à ce moment depuis un an, comme s'il s'agissait de la chose la plus importante de sa vie. Il déglutit péniblement et tourna les yeux vers sa mère qui lui adressa un regard plein de tendresse mais aussi d'une légère inquiétude, ce qui n'était pas pour rassurer Adriel qui tremblait déjà des pieds à la tête. Son père lui donna une tape dans le dos, pas assez forte pour le faire tomber mais suffisamment puissante pour qu'il chancelle. « Arrêtes de trembler comme une fillette, on dirait ta sœur ! » Et instinctivement, Adriel chercha sa petite sœur des yeux, qui le regardait elle aussi, apeurée. Elle n'avait que huit ans mais elle aussi, elle savait ce que Adriel devait faire, ce que son père les avait préparé à faire tous les deux depuis leur plus tendre enfance. Il savait que ce moment arriverait mais il le redoutait depuis si longtemps que l'appréhension le gagna et il ne savait pas s'il était capable de contenter son père, de faire ce qu'il lui demandait de faire. « Père, je pourrais peut-être attendre... » Le regard furieux de son géniteur se posa sur lui, l'incitant à baisser les yeux devant cet homme si autoritaire, si charismatique qu'il l'effrayait à chaque fois qu'il le regardait, qu'il lui parlait ou qu'il élevait la voix. Techniquement, personne n'aurait pu dire que Rafael Ainsworth était un mauvais père. Il élevait bien ses enfants, il n'était pas violent, du moins pas autant que certains pères, il savait être autoritaire d'un simple regard et il savait se faire respecter. Mais malgré tout, il n'était pas réellement le père le plus tendre. Il voulait que son fils apprenne et devienne son fier héritier, son représentant le plus fort, le plus vrai. Il voulait simplement que son fils lui fasse honneur et non honte et pour cela, Adriel devait devenir un loup-garou, comme chaque homme et chaque femme de sa lignée, comme des chevaux purs-sang triés sur le volet, sa famille ne traînait qu'avec des loups-garou et toute sa vie, il n'avait connu que ça, c'était sa famille et aujourd'hui, il devait les rendre fier de lui. Tout était déjà orchestré, son père avait tout prévu, comme d'habitude, cette obsession de contrôle le définissait et il le transmit à son fils, plus tard. Mais alors que son regard balayait la pièce dans laquelle il avait tout simplement l'impression d'étouffer, Adriel ne pouvait s'empêcher d'avoir peur et de craindre ce moment tant redouté. Ils étaient en France depuis déjà sept semaines et c'est aujourd'hui qu'il fallait agir. Ils repartaient le lendemain et tout devait avoir l'air d'être un accident. Adriel et son père partaient avec le van blanc de ce dernier et à l'avant du camion, Adriel repensait à son enfance regrettée. Il se rappelait la naissance de sa sœur alors qu'il avait trois ans et la manière dont ils ont tous les deux grandis, dans les jupes de leur mère. Ils ont toujours été très complices, ils se chamaillaient sans cesse, ils jouaient ensemble autant qu'ils le pouvaient. Adriel a toujours couvé sa sœur, il a toujours fait en sorte que rien ne lui arrive, il prenait les punitions à sa place, les coups parfois, il préférait se mettre en danger en grimpant à un arbre plutôt que de la voir pleurer plusieurs heures parce que leur ballon s'était perché sur une branche. Il se sacrifiait souvent pour elle mais toujours avec tellement de plaisir, il aimait sa sœur plus que tout et elle le lui rendait bien. Depuis qu'elle était petite, elle ne l'avait que rarement appelé Adriel, elle l’appelait « mon héros » et il faisait en sorte d'être digne de ce titre qu'elle lui avait donné dans toute l'innocence de ses neuf ans. Il savait que d'ici quelques années, il ne serait plus un héros mais rien de plus qu'un « grand frère protecteur, chiant et étouffant au possible ! » il l'entendait déjà lui balancer ce genre de choses à la figure tout en claquant la porte de sa chambre pour ne pas qu'il écoute sa conversation téléphonique. Et il en sourit presque d'amusement avant qu'un raclement de gorge ne lui rappelle la présence de son père et de sa mission du jour. « On y est. » Encore rêveur, le jeune garçon mit un petit moment avant de reprendre ses esprits et de se rendre compte qu'ils étaient au beau milieu de la forêt, c'était toujours mieux pour la mise en scène. Un accident, voilà de quoi ça devait avoir l'air, un simple accident et tout serait terminé, ça devait être rapide, vif, et sans éclaboussure et pour la première fois de sa vie, Adriel commit un meurtre, pour pouvoir activer le gène qui régirait son existence, à l'âge de onze ans, il devint un loup-garou après une enfance entière à s'y préparer.

« NON !!! » « Oh si tu vas le faire, nous partons la semaine prochaine ! » « Tu me forceras pas à le faire, je veux pas le faire ! » Le vacarme dans la maison Ainsworth était perceptible à des kilomètres à la ronde, chacun essayait de crier plus fort que l'autre, Naela essayait de se faire entendre de leur père qui comptait bien asseoir son autorité sur sa fille, leur mère s'en mêlait, cherchant vainement à défaire la situation et Adriel n'avait de cesse de tirer sur le bras de leur père qui semblait prêt à frapper sa fille à tout instant. Les murs tremblaient, les voix grondaient et les personnalités s'affrontaient, un samedi habituel chez les Ainsworth. Depuis un an, c'était la même ambiance qui régnait dans cette famille d'habitude si calme. Voilà trois ans qu'Adriel était devenu le fier loup-garou de son père et qu'il était forcé de s'enfermer dans la cave avec le reste de sa famille chaque mois, au moment de la pleine lune et voilà un an que son père préparait sa petite sœur à faire la même chose, à vivre de la même façon. Mais personne ne s'attendait à un refus catégorique de la part d'une fillette de onze ans, effrayée par la carrure de leur père. Mais Adriel ne pouvait s'empêcher d'admirer sa force de caractère, farouche et déterminée, elle refusait obstinément de se transformer à son tour et de tuer quelqu'un. Elle savait que ce qu'ils faisaient était mal et sa force donnait l'impression au garçon de quatorze ans qu'il était, de n'être qu'un faible et qu'un lâche pour avoir accepté. Il ne vivait pas les pleines lunes avec beaucoup d'enthousiasme, le procédé était douloureux à chaque fois et mettait son corps au supplice mais la pire nouvelle avait été  l'annonce de leur père, le soir-même. Ils déménageaient, définitivement, ils devaient quitter la Nouvelle-Orléans et c'était à peu près à cet instant-là, que les cris avaient commencé. « Je refuse de tuer quelqu'un, je veux pas aller en Australie, je veux rester ici, rester avec mes amis, dis-leur Adriel qu'on reste là ! Dis-leur ! » Oui, Adriel admirait sa sœur à cet instant précis, parce qu'il était incapable de faire la même chose qu'elle, il avait beau se dire qu'elle avait parfaitement raison et le droit de crier, lorsque son père tourna les yeux vers lui, il se figea, se glaça et fut alors incapable de soutenir sa petite sœur. Pourtant protecteur depuis sa plus tendre enfance et même s'il combattrait son père s'il la menaçait physiquement, simplement approuver ses dires lui était impossible et les mots restaient bloqués dans sa gorge. Son géniteur lui adressa un sourire fier, un hochement de tête satisfait et se tourna à nouveau vers Naela, les yeux furieux. « Tu vas nous suivre et faire ce pour quoi tu es née... » « Tu pourras pas me forcer, je m'en vais ! » Le rire gras de son père résonnait dans la tête d'Adriel alors qu'il était tout simplement abasourdi par la déclaration de sa sœur. Elle semblait plus déterminée que jamais et il lit dans ses yeux qu'elle était capable de le faire, même pire, qu'elle était sur le point de le faire. Son père l'attrapa alors par le devant de son haut et la souleva du sol, rendant son garçon fou de colère. Muni de ses petits points et d'une colère sans nom, il ne put s'empêcher de sauter sur le dos de son père pour qu'il lâche Naela et qu'elle puisse se défaire de son emprise. Mais l'homme bien plus robuste le repoussa comme il aurait dégagé un insecte de devant ses yeux et dans sa chute, Adriel heurta le coin de la table de la tête, le plongeant dans l'inconscience. A son réveil, tout semblait flou, seul la silhouette de sa mère le rassura, mais son regard empli de larmes ne put que confirmer les soupçons qu'il avait déjà. « Elle est partie. » Sans lui, sans lui dire au revoir, sans l'attendre, parce qu'il aurait tant voulu la suivre, l'aider, l'épauler. Mais ses parents avaient préféré ne pas la garder parce qu'elle ne suivait pas les règles. Il n'eut pas le droit de savoir où ils l'avaient mené, auprès de qui et comment il pourrait la joindre, ils partaient le lendemain matin et c'est le cœur gros qu'Adriel quitta la ville.

« Alors mon chéri, qu'est-ce que tu veux pour tes dix-huit? » Adriel ne put retenir le soupire d'exaspération qui franchit ses lèvres en levant les yeux vers sa mère. Dire qu'il était couvé par elle aurait été un euphémisme, elle l'étouffait quotidiennement et ce depuis leur emménagement à Sydney, en Australie. Voilà quatre ans qu'ils avaient quitté la terre de leurs ancêtres pour faire profil bas mais aussi pour trouver quelques alliances avec d'autres familles de loups-garou, son père songeait déjà à le marier avec une des leur pour qu'ils fassent pleins de petit loups-garou, une proposition qu'il n'avait pas pu refuser tant elle lui semblait alléchante. Quand elle ne lui donnait pas envie de vomir, la plupart du temps. Il détestait sa vie depuis que sa sœur n'en faisait plus partie et agissait comme le brave adolescent qu'on voulait qu'il soit. Si cela faisait sept ans qu'il était devenu un loup, les transformations devenaient de plus en plus faciles, comme son père le lui avait promis et il avait bien raison, il se sentait bien mieux depuis quelques temps mais il avait encore un long chemin à faire avant de se maîtriser totalement comme son père. Et maintenant, son anniversaire approchait à grands pas et la question de sa mère revenait chaque jour, chaque soir pendant le repas, au même moment, à chaque fois qu'il portait sa cuillère pleine de son dessert préféré à la bouche. Comme si lui faire une tarte aux pommes à chaque repas allait le rendre plus docile à accepter les accords de ses parents avec de parfaits étrangers. Et comme si cela allait lui apporter une autre réponse que celle qu'il leur faisait depuis quatre ans. « Tu sais très bien ce que je veux. » Répondit-il froidement mais comme chaque soir, ce ne fut pas sa mère qui lui répondit, mais la voix grave et épaisse de son père qui lui donnait toujours plus envie de se terrer dans le fond de sa chaise, ce que sa mère faisait sans s'en cacher. « Et tu sais que tu ne l'auras pas alors changes de refrain ou, comme chaque année depuis quatre ans, tu n'auras rien ! » Et il avait tenu parole parce qu'Adriel n'avait jamais lâché le morceau. Ils n'avaient plus la même vie de famille depuis ce fameux soir où ils avaient abandonné l'un des leurs. Sa mère n'était pas heureuse et son père était toujours plus colérique, plus violent et plus déterminé à remplacer sa sœur en fondant tous ses espoirs sur lui et sur sa future progéniture. Comme s'il n'y avait que ça qui comptait pour lui : agrandir les rangs des loups-garou pour qu'ils dominent le monde, son père était un fanatique et il montait en puissance chaque jour, effrayant le jeune garçon qu'il était encore et qui n'avait pas le droit à la moindre liberté. Il devait sans cesse rendre des comptes sur ses agissements et de pourquoi il fréquentait telle ou telle personne, qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui apporter et surtout, il n'avait pas le droit de s'amouracher de n'importe qui. Il devait être sûr que son cœur serait libre pour sa future épouse. Oui, son père se perdait un peu plus chaque jour dans ses désirs de vengeance et de combat pour la suprématie absolue. Et il ne pouvait rien y faire. Il ne savait pas ce qu'il avait réellement contre les autres créatures mais il finirait par le découvrir. Déposant sa cuillère avec violence dans son assiette, il se leva de table pour monter dans sa chambre, comme chaque soir. « Alors je ne veux rien parce que la seule chose que je désire, c'est une adresse et tant que vous ne me l'aurez pas donné, je ne voudrais rien venant de vous. » Et claquer la porte de sa chambre pour plus de mélo dramatisme n'y changea absolument rien, ses parents ne lâchaient pas et il n'avait aucun moyen de retrouver sa petite sœur. En désespoir de cause, il avait essayé les raisons sociaux mais elle n'était inscrite nulle part et il ne trouvait son nom quand aucun registre, aucune école. Il devenait fou de ne pas savoir où elle était et ce qu'elle faisait mais il continuerait de la chercher, quoi qu'il lui en coûte.

« Adriel, Adriel réveilles-toi, s'il te plaît ! » Les paupières lourdes et le regard vitreux du jeune homme se posa instantanément sur la silhouette penchée au dessus de son lit. Sa mère tenait une poche de glace et ses yeux inquiets rappelèrent à Adriel ce qui venait de se passer. Il s'était battu avec son père, ou s'était-il fait battre par son père ? Il était plus probable qu'il ait perdu ce round à en croire son œil tuméfié et sa lèvre enflée qui l'élançait à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Il sentait également quelque uns de ses membres douloureux et il posa sa tête sur l'oreiller, soupirant. Son père avait franchi un pas de plus en lui forçant la main pour son stupide mariage. Il avait l'impression d'être retombée dans une époque lointaine à laquelle il n'aurait jamais voulu vivre. Il s'était opposé aux règles idiotes de son père mais le loup-garou entraîné qu'il était n'avait laissé aucune chance à sa frêle silhouette de jeune homme de vingt-ans et la leçon avait été rude. Mais tout cela n'expliquait pas la raison de la présence de sa mère dans sa chambre. « Mon chéri, je suis désolée, il faut que tu t'en ailles, il faut que tu partes. Ton père n'abandonnera jamais, j'ai peur que sa folie ne l'entraîne, je crois qu'il est malade. » La maladie, c'était possible mais ça n'excusait pas tout. A vrai dire, que la folie emporte un jour son père ne le surprendrait pas. « Je connais une amie qui peut t'héberger quelques temps, elle te fera quitter l'Australie dès que tu iras mieux. » Son mal de tête lui donnait du fil à retordre pour comprendre les mots de sa mère mais il fut assez lucide pour hocher la tête avant de la retenir. « Attends, mais, et toi ? Tu restes avec lui ? » Il devait avoir l'air inquiet parce qu'elle se contenta de lui caresser le visage comme elle le faisait quand il avait cinq ans et lui adressa un sourire bienveillant, lui faisant promettre de ne jamais s'inquiéter pour elle et après lui avoir tendu un bout de papier, elle quitta la pièce en lui demandant de réparer ses erreurs. Une demande qu'il ne comprit qu'en lisant le papier déchiré et froissé sur lequel quelques mots étaient griffonnés. L'adresse de sa sœur. Elle n'avait jamais quitté la Nouvelle-Orléans.Mais avant de pouvoir être suffisamment fort pour se déplacer, Adriel fit son possible pour convaincre sa mère de venir avec lui, de ne pas le forcer à choisir entre elle et sa petite sœur, c'était un choix injuste et douloureux qu'il ne pouvait pas faire, il ne pouvait pas prendre une telle décision. « J'ai choisi de faire ma vie avec lui et j'honorerais ma parole, je ne peux pas le quitter, je sais qu'il ne me fera jamais de mal. » Lui n'en était pas aussi sûr qu'elle mais il tenait enfin l'adresse qu'il avait tant attendu et il ne pouvait pas abandonner sa petite sœur une nouvelle fois. Le jour de son départ, il fit promettre à sa mère de lui écrire, de le tenir au courant chaque semaine, de ne jamais perdre le contact, sans quoi il reviendrait pour tuer son père de ses propres mains. Mais toutes ses promesses ne parvinrent pas à apaiser les grondements de son cœur, meurtri de laisser à nouveau derrière lui un membre de sa famille.

« Adriel, tu as reçu ta lettre ! » Le jeune loup-garou dévala les escaliers du duplex qu'il partageait depuis deux ans avec sa sœur maintenant, depuis qu'il l'avait retrouvé et s'empressa de la rejoindre dans la cuisine. Mais en voyant sa tête, il stoppa net et fronça les sourcils. Elle fixait l'enveloppe d'un air étrange et il s'approcha doucement, comme s'ils avait ce qu'elle allait dire, puisque c'était ce qu'il redoutait depuis deux ans. « C'est son écriture. » La manière qu'elle avait de prononcer le simple mot « son » lui indiquait qu'elle ne parlait pas de leur mère mais de leur père et un poids lui tomba dans l'estomac, lourd et impitoyable. Il n'avait pas besoin d'ouvrir la lettre, de la lire ou de s'accrocher à l'espoir qu'il ne s'agissait rien d'autre que d'une simple lettre, il n'arrivait pas à le croire et pourtant, ça s'était finalement produit. Il se rendit compte que Naela ne serrait contre lui bien avant de s'apercevoir qu'il s'était mis à trembler de rage et de chagrin. Elle était morte et il n'avait rien fait pour la sauver. Lorsqu'il eut le courage de lire les mots de son paternel, il comprit bien vite que ce n'était pas sa faute mais cela n'enlevait rien au chagrin qu'il ressentait. Elle fut rapatriée dans sa ville natale et enterrée à la Nouvelle-Orléans et se fut la première fois en deux ans qu'il revit son père mais il ne lui parla pas et il repartit le lendemain, sans un mot de plus pour lui, ou pour sa fille.

« Alors beau gosse, tu m'offres un verre ? » Le regard d'Adriel se tourna vers la magnifique brune aux mensurations disproportionnées qui se penchait vers son bar pour qu'il ne manque pas un seul des superbes détails de son anatomie et immédiatement, un sourire lui vint aux lèvres. Oh, pas parce qu'il était un de ces idiots sans cervelle qui était réellement sensible à ce genre de tour ridicule mais plutôt parce qu'il savait qu'il allait passer une bonne nuit. Depuis qu'il était barman, Adriel s'en donnait plutôt à cœur joie et ne se privait de rien. Il avait vingt-trois ans quand il trouva se travail, parce qu'il ne pouvait pas réellement vivre de petits boulots minables et sa sœur était encore dans les études, elle avait proposé de les arrêter pour travailler elle aussi mais il s'y était obstinément refusé. Elle devait réussir où il avait échoué puisqu'il avait arrêté ses études pour ne pas les reprendre par la suite. Il était loin d'être stupide mais il était bien trop friand de liberté pour s'enfermer dans un amphithéâtre pendant des heures à écouter un vieux fou raconter des histoires. Il aimait le travail qu'il s'était trouvé et il arrondissait les fins de mois en tant que technicien pour le théâtre de la ville, deux jobs qui lui permettaient de vivre pleinement, d'être libre la journée et surtout, de vivre confortablement depuis qu'il était revenu à la Nouvelle-Orléans. Il avait eu l'occasion de renouer avec le reste de sa famille, sa tante notamment et quelques cousins qu'il avait quitté en partant, il avait retrouvé sa complicité avec sa sœur qui vivait normalement, comme une simple humaine et il était heureux pour elle. Il avait fini par accepter ce qu'il était et vivait de mieux en mieux ses transformations. Elle l'enfermait toujours dans la cave de l'immeuble qui se trouvait trois niveaux en dessous du sol mais plus par principe que pour réellement protéger le monde extérieur. Il n'en avait plus guère besoin mais il préférait prendre ses précautions, il lui arrivait d'être impulsif et colérique. La vie qu'il avait mené avait des effets secondaires sur son quotidien et parfois, il avait l'impression de devenir comme son père, d'avoir des réactions similaires, de le voir en lui et cela l'effrayait. Il ne voulait pas sombrer dans sa folie, il ne voulait pas faire vivre ça encore une fois à sa sœur, il voulait vivre une vie normale, apaisée et tranquille, comme le jeune homme qu'il aurait dû être s'il n'avait pas activé son gêne. Alors même s'il était un loup-garou et qu'il n'était pas secret que les Ainsworth en étaient tous, il était hors de question de laisser ce problème dicter sa vie. Et c'est le sourire aux lèvres qu'il arqua un sourcil pour se pencher à son tour vers la brune à la silhouette parfaite. « Seulement si j'ai le droit à le prendre avec vous. » Le regard qu'elle lui adressa lui confirma ce qu'il venait de penser ; ce serait donc une très bonne fin de soirée.

Cette fiche.   Cette relation père/fils, ça m'a bouleversé, je salue ton imagination.  Je me garde d'hors et déjà une place dans ta fiche avec mon dc, nos personnages se ressemble tellement.  Bon jeu sur le forum, j'espère que tu te plairas avec nous.

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(+) Kesako, je fais quoi moi ?
Tu fais à présent partie intégrante du forum, félicitations. Tu viens de franchir la partie la plus importante, celle de la présentation. Nous sommes ravis de voir que tu as survécu. A présent tu es libre de tes mouvements sur le forum mais, avant que nous te lancions dans la cage aux lions, voici quelques indications qui pourront t'aider à mieux te repérer. Tu verras, c'est plutôt simple.
- Tu as certainement déjà pris connaissance du règlement du forum et dévoré les annexes qui te serviront à placer ton personnage dans l'action, non ? Si ce n'est pas le cas je te conseille vivement de le faire avant de commencer à rp.
- Tu vas devoir gérer la vie de ton personnage avant de l'intégrer aux rps. Tout d'abord, créatures magiques ou humains, il y a mieux que vivre dans un carton sous un pont. Va donc faire une demande de logement et profite de l'occasion pour jeter un coup d’œil sur le listing. Pour connaitre tes futurs voisins.
- Ton personnage va également avoir besoin d'une ressource monétaire pour survivre, ne serait-ce que pour manger. (ou acheter des fringues décentes, c'est plus facile d’approcher un humain et le vider de son sang lorsque l'on a pas l'air d'un dangereux psychopathe sorti d'un asile.) Tout est à ta disposition dans les demandes et listing des métiers.
- Si tu es un(e) sorcier(ère) va donc jeter un coup d’œil à la liste des dons et recenser ton pouvoir avant qu'il ne soit trop tard, c'est important.


(+) c'était plutôt simple.
Lorsque tu as réussi à gérer ces quelques détails pour la vie pratique de ton personnage, n'hésite pas non plus à aller poster une fiche de lien. L'on ne peut pas exister sans relation dans un forum rp, ce serait étrange de rp seul, non ? Si tu as besoin d'un lieu pour l'évolution de ton personnage, rends-toi dans ce sujet. Par la même occasion, j'en profite pour te dire de ne pas hésiter à poser des questions au staff si tu as besoin d'aide dans la faq. Sois toujours au courant des nouveautés du forum. Parfois, cela réserve de nombreuses surprises.

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Je peux finalement te libérer, le flood est tout à toi ainsi que la zone de jeu. Le plus important, c'est que tu t'amuses dans cette nouvelle aventure.