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les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. et bien, ils ne courent pas assez vite.
crédit/tumblr ~ alo/skins.

- nom : ziegler, notons la consonance germanique du patronyme en question. - prénom : félix, owen. - âge : trente-trois ans. - nationalité et origine : américaine, bien qu'il possède des origines allemandes du côté paternel. - situation amoureuse : en instance de divorce. - occupation : journaliste d'investigation. - race : humain. - orientation sexuelle : hétérosexuel. - particularité: pas de tatouages, pas de piercings ou autre fantaisie, seulement une paire de lunette rétro à monture carrée. - célébrité : joseph gordon-levitt.

(+) Depuis combien de temps êtes-vous à la Nouvelle-Orléans ? Pourquoi être venu(e) ? J’habite à la Nouvelle Orléans depuis maintenant dix ans. À la base, j’y avais emménagé pour mon travail et  mettre le plus de distance possible entre mon père et moi, mais j’avoue que j’étais à la recherche d’un endroit où il faisait bon vivre, un lieu où j’aurais pu poser mes valises définitivement, ayant beaucoup voyagé dans ma jeunesse, j’avais le besoin irrésistible de m’établir quelque part tout en sachant que c’était là que j’allais écouler le restant de mes jours. (+) Avez-vous déjà assisté à des choses étranges dans la ville ? Des choses étranges ? Pour tout vous dire, je me demande toujours pourquoi le laitier n’est pas passé, lundi matin. Cela reste un mystère non élucidé, mais rassurez-vous, je mène l’enquête. Comment ça, ce n’est pas ça que vous voulez dire ? Oh, d’accord, je vois. Et bien, maintenant que vous le dites, j’ai bien entendu quelques bribes de conversations entre mes collègues à propos d’un cadavre retrouvé au milieu de nulle part, pas très palpitant, je vous l’accorde, mais ce qu’il y a de particulier dans cette anecdote, c’est que le macchabé en question avait des lésions au poignet, comme si une bête y avait planté ses crocs…une bête, ou quelqu’un. Vous savez, on ne s’étonne plus de rien de nos jours et encore moins de dégénérés qui se prennent pour Dracula. (+) Avez-vous déjà été victime de quelque chose que vous n'expliquez pas ? Absolument pas. Je vais même vous dire pourquoi : parce que tout s’explique, tout simplement. C’est mathématique. J’ai eu la chance de couvrir des évènements au sein de ma carrière qui semblaient surréalistes mais chacun d’entre eux débouchait sur une issue tout ce qu’il y a de plus logique et rationnel. (+) Vous sentez-vous bien en Nouvelle-Orléans ou voudriez-vous en partir ? Je suis globalement satisfait d’y vivre,  la richesse du patrimoine y est fantastique (d’ailleurs, j’habite un appartement modeste du Vieux Quartier), tout autant que la proximité de l'océan qui a toujours eu le don de m’apaiser, allez savoir pour quelle raison, j’ai probablement dû être marin dans une autre vie. Quoi qu’il en soit, je ne compte pas déménager de si tôt, pour preuve : même l’ouragan Katrina n’a pas réussi à me faire fuir. (+) Êtes-vous conscient de ce qui se trame ? Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. - crédit avatar: arabella. -

 ☆  félix est une personne modeste qui se complaît dans sa banalité quotidienne.  ☆  il met d'ailleurs un point d'honneur à incarner le citoyen type, sans originalité ni extravagance.  ☆  aux premiers abords, il paraît assez froid.  ☆ courtois serait l'adjectif parfait pour le décrire.  ☆  il ne supporte pas qu'on s'intéresse à sa vie privée, il se montre très réservé et vague quand on le questionne à ce sujet, ce qui entre en contradiction avec sa qualité de journaliste visant à entrer dans l'intimité des gens. ☆ il n'a pas eu une enfance facile et n'a pratiquement jamais eu d'amis. ☆ au contraire, il était le souffre douleur préféré de ses camarades de son enfance à son adolescence. ☆ toujours soigné et tiré à quatre épingles, il se soucie de l'image qu'il renvoie, en l'occurrence celle d'un homme apprêté. ☆ il ne porte que des bexley. ☆ il a des avis nets et tranchés sur des sujets aussi divers que variés mais n'en dit jamais rien.  ☆ il respecte les conventions à la lettre et il est probablement l'une des rares personnes à ne pas mentir lorsqu'il coche la case "j'ai lu et j'accepte les conditions générales d'utilisation". ☆ une bonne soirée pour lui se résume à un verre de vin rouge et une cigarette à son balcon. ☆  il aime le travail proprement exécuté, son patron n'a jamais eu à se plaindre de lui. ☆ il aime l'art et le jazz. ☆ il n'a jamais été doué avec les femmes, leur présence l'embarrasse. ☆ dans ses bons jours, on peut le voir sourire et même avoir la chance de l'entendre siffloter. ☆ il n'a jamais passé son permis de conduire, préférant utiliser les transports en commun. ☆ il cache derrière cet aspect sévère un léger manque de confiance en lui. ☆ il ne porte jamais l'attention sur lui, plutôt solitaire, il se sent mal à l'aise au milieu de la foule. ☆ il a toujours eu peur de son père qui l'a élevé à la baguette jusqu'au jour où toute la haine qu'il avait accumulé à son égard franchisse ses lèvres. ☆ tout ce qu'il entreprend est minutieusement réfléchi. ☆ il apprécie l'humour fin. ☆ il a voyagé à travers le continent et la moitié de l'europe toute son enfance, contraint d'accompagner son père dans ses multiples déménagements. ☆ il peine à accorder sa confiance facilement. ☆ le surréalisme n'est à ses yeux qu'un mouvement littéraire, effectivement, il tient en horreur toutes les fantaisies allant de la fiction au conte pour enfant, il s'en tient aux preuves matérielles. ☆ il reste toujours éperdument amoureux de son épouse malgré leur divorce qui ne saurait tarder à être prononcé. ☆ il est tolérant, même s'il a parfois du mal à comprendre les aspirations et les choix des autres. ☆ à ses yeux, tout le monde est libre de vivre sa vie comme il l'entend. ☆ il ne supporte pas être rongé par le remord ou les regrets. ☆ son existence est monotone mais elle lui convient.  ☆ il est autodidacte. ☆ on lui reproche d'être trop modéré, jamais dans l'abus mais toujours dans le juste milieu, il ne s'amuse jamais pleinement. ☆ il n'insulte jamais et ne jure que rarement.  ☆ mystérieux, il cultive son jardin secret avec soin.  ☆ les grands changements le perturbe. ☆ de nature calme, on ne l'a jamais vu perdre les pédales, du moins publiquement. ☆ il est altruiste, attentionné et d'une patience légendaire. ☆ c'est un bourreau de travail.  ☆ il aime se promener en ville, sa routine matinale le conduit chaque matin à commander un café dans un établissement différent en lisant le journal. ☆ les injustices le rendent malade, encore plus lorsqu'il en est témoin. ☆ malchanceux, il fait partie de ceux qui doivent travailler dur pour obtenir satisfaction. ☆ depuis qu'il est devenu adulte, il a décidé qu'il ne se laisserait plus jamais marcher dessus, d'où son autorité naturelle: quand quelque chose cloche, il n'hésite pas à le dire.  ☆ au final, félix est un homme accroché à ses petites habitudes et ses valeurs qu'il place au-dessus du reste, relativement coincé, il n'en reste pas moins agréable, bien qu'un peu trop à cheval sur les conventions et les hiérarchies.

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Tu te demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore. Tu es infiniment nombreux. Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensembles. Trompe-toi, sois imprudent, tout n’est pas fragile. N’attends rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie. Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être
crédit/tumblr ~ fauve/blizzard.

« Je veux divorcer. » Elle venait sans doute de lui annoncer la pire nouvelle de son existence mais il continuait de sourire béatement. Ce jour-là, elle portait la même robe qu’ils avaient achetée ensemble sur le petit marché qui bordait leur hôtel lors de leurs dernières vacances sous le soleil étincelant de Barcelone. Il s’en souvenait dans les moindres détails : le ciel était recouvert d’un voile orangé alors qu'ils avaient entamé le chemin du retour, main dans la main, se délectant une dernière fois de l’air marin qui sonnait le glas de leur dernière journée en Europe quand tout à coup, elle l’avait aperçue entre deux rayonnages bancals. C’était une jolie robe courte à motifs fleuris, serrante à la taille, puis s’achevant en volants au niveau des jambes. Elle lui allait comme un gant et elle ne l’avait plus jamais quitté. Il aimait tout particulièrement la voir  parcourir les pièces de leur appartement, la jupe bouffante virevoltant tel un papillon multicolore dans son sillage. Il aurait pu rester des heures à observer le spectacle, au même titre qu’il aurait pu se perdre dans la contemplation de son sourire qu’elle avait magnifique. Lorsqu’elle souriait, ses lèvres joliment ourlées, aussi rouges que des cerises sauvages, lui creusaient deux fossettes de part et d’autre de son minois, ce qui avait tendance à lui donner l’air d’une fillette de six ans découvrant avec un émerveillement certain ses cadeaux de Noël. Il trouvait cette harmonie ravissante. C’était par ailleurs ce même sourire qui l’avait fait tomber amoureux d’elle dès leur première rencontre dix ans auparavant. Il effectuait un stage dans une maison d’édition dans laquelle elle siégeait déjà au poste de secrétaire. Un coup de foudre immédiat, si bien que trois années plus tard, ils s’étaient fiancé. Un beau mariage entouré de leurs amis et de leur famille. Et puis cet appartement du Vieux Quartier dans lequel ils habitaient depuis maintenant près de huit ans. Ils vivaient leur vie à l’effigie de monsieur et madame tout le monde sans rien envier à personne. La monotonie s’étant peu à peu installée dans leur existence dénuée de fioritures s’était  mise à consumer leur mariage. Ils l’avaient vu venir, n’avaient rien fait pour éviter le mur en béton armé dans lequel ils avaient foncé. Et maintenant, c’était trop tard pour faire marche arrière. « Félix ? Tu m’as entendue ? » Son sourire s’évanouit progressivement. Oui, il avait bien entendu ce que tous les deux avaient refusé d’admettre depuis des mois. Il avait d’abord cru à une période creuse comme en connaissaient de nombreux couples mais il s’avérait que c’était bien plus profond que cela: bien sûr, il l’aimait toujours mais l’évidence était aussi réelle que le fossé qui s’était creusé entre eux. De la flamme de leur union ne persistaient que des braises dont ils ne trouvaient pas la force de raviver. À leurs yeux, la partie était perdue d’avance, leur complicité à jamais perdue. Se voiler la face n’allait que les rendre encore plus malheureux. Pourtant,  tout avait toujours été facile avec elle. Sa présence le rendait fort, heureux.  Elle le rendait meilleur et lui donnait l’impression qu’il pouvait tout affronter. C’était terminé. Il leur fallait tourner la page, se faire à l’idée que leur histoire appartenait à une autre époque.  Félix fit glisser sa main par-dessus celle de son épouse. Il avait une sorte de sourire triste au bout des lèvres. « Je sais. », dit-il dans un murmure.