Ciarán & Leyna
I don't have the right looks or the right name... but I have twice the heart
Sa famille l'attendait, la noirceur profonde du ciel témoignait que la nuit s'était installée depuis déjà plusieurs heures. Leyna ne s'était jamais sentie à l'aise dans le noir : le fait de ne pas voir ce qui l'entourait l'avait toujours terrifié, au point que petite, elle ne pouvait pas dormir sans lumière. Certains philosophes disent que la peur du noir est liée à la peur de la mort mais Leyna arrivait parfaitement à dissocier les deux. La Mort, elle l'avait déjà vu dans les yeux.
La fraicheur du vent sur sa peau lui provoqua un frisson qui parcourut son échine. Elle devait attendre dehors depuis au moins une demi-heure, fixant la forêt face à elle, bien que la nuit l'empêchait de distinguer grand chose. Elle jeta un œil à sa voiture, espérant qu'un miracle se produise et que sa voiture redémarre. Mais rien de tout ça, le froid avait complètement gelé la voiture : la batterie était morte. Et ce n'était pas la seule batterie qui montrait un intense signe de faiblesse : son portable ne s'allumait même plus. Leyna soupira et jura toute seule. Ce n'était pas son jour, elle n'avait aucun moyen de contacter quelqu'un. La robe moulante en dentelle noire qu'elle portait pour la réception à laquelle elle était attendue ne l'aidait pas non plus. Bientôt, elle se transformerait en glaçon, elle en était certaine.
Enfin, une lueur d'espoir lui apparut, les phares d'une voiture s'approchaient. La voiture s'arrêta et, dans l'ombre, elle vit une silhouette masculine en sortir et se diriger vers elle. Son preux chevalier était venu à son secours, elle n'avait plus qu'à espérer qu'il ne s'agissait pas d'un dangereux psychopathe qui l'enlèverait, la séquestrerait et la tuerait dans d'atroces souffrances comme ceux que Leyna voyait dans les séries télé.  « Leyna… ton chauffeur a pris la fuite ? » Oh non, elle connaissait cette voix. Et ce visage. C'était pire qu'un psychopathe : Leyna était face à Ciarán Peters, un loup-garou avec lequel elle ne s'était jamais entendue. Le retour vers la ville promettait d'être tendu -dans la mesure où il accepterait de l'emmener, ne sait-on jamais- et bien silencieux. « Bonsoir à toi aussi. J'espère que ce n'était pas de l'humour mais dans tous les cas, j'ai trop froid pour rigoler, vois-tu... » Elle ne souriait même pas. Pire que ça, la déception s'était lue sur son visage lorsqu'elle avait reconnu Ciarán. Elle hésita un instant puis se lança finalement, les yeux suppliants et pleins d'espoir. « Est-ce que tu peux me ramener chez moi.. ? S'il te plait ».

BY .TITANIUMWAY