☆ ☆ ☆
they're trying to catch you
crédit/tumblr ~ quote/run boy roy @woodkid.

- nom : Sorensen, un nom de famille tout à fait commun qu'il chérit pourtant car il possède une histoire pour lui, et ce, en dépit du fait qu'il soit répandu.- prénom : Aedan, parce que ses parents trouvaient ce prénom doux à l'oreille et empreint de sérénité. À croire qu'avant même qu'il soit né, ils avaient déjà deviné quels seraient les axes majeurs de son tempérament. Clay. En hommage à ce frère qu'il n'a jamais eu, qui, devait lui, représenter la passion et l'impertinence. Les deux mêlés se complètent parfaitement. - âge : Il a vingt-cinq ans, ce qui lui semble, déjà assez. - nationalité et origine : Aedan vient d'Irlande, s'est promené sur le continent Européen puis en Amérique avant de poser ses bagages à la Nouvelle-Orléans car c'était pour lui, et ce de loin, l'ambiance qu'il préférait. - situation amoureuse : Célibataire, il ne se préoccupe pas vraiment de l'amour, n'y apporte pas grande importance - peut-être est-ce parce qu'il ne l'a jamais connu. - occupation : Designer pour une marque d'aménagement d'intérieur. - race : Aedan est humain quand bien même il connaisse l'existence des métamorphes, et ce en dépit de sa volonté puisque c'est ainsi que sa vie s'est hachée, disséminée entre plusieurs pays et même continents. - orientation sexuelle : Il se déclarerait naturellement hétérosexuel, n'en sait pas grand chose finalement même si jamais il n'a été attiré par les hommes. Il considère cependant que ce n'est qu'une affaire de sentiment et ne ferait pas la différence entre un homme et une femme s'il tombait amoureux. - particularité: Il possède une profonde cicatrice qui lacère son avant bras gauche, du poignet et presque jusqu'au coude. Il tente tant qu'il le peut de la cacher puisqu'elle lui rappelle des souvenirs desquels il souhaite se débarrasser.  - célébrité : Aaron Johnson.

(+) Depuis combien de temps êtes-vous à la Nouvelle-Orléans ? Pourquoi être venu(e) ? Depuis à peu près trois ans, simplement parce je m'y plaît et que le fait de ne connaître personne en arrivant m'a particulièrement charmé, même si j'avoue y avoir passé six mois durant ma première année de voyage. (+) Avez-vous déjà assisté à des choses étranges dans la ville ? Oui. J'ai fait des recherches, suis tombé sur plusieurs théories que je considère plus ou moins possibles et crédibles. Pourtant de nature imaginative, il semblerait que mon ouverture d'esprit se soit arrêté aux termes vampires et loup-garous. Si déjà je connais l'existence des métamorphes, il me semble pourtant compliqué d'intégrer plus de surnaturel encore, quand bien même je ne sois pas effrayé. Plutôt troublé, en fait. (+) Avez-vous déjà été victime de quelque chose que vous n'expliquez pas ? Voir un mort surgir de nul part puis l'observer redevenir une personne que je connaissais, que j'appréciais, même. Je crois ne pas pouvoir réellement l'expliquer quand bien même il y ait d'innombrables théories sur de telles transformations. (+) Vous sentez-vous bien en Nouvelle-Orléans ou voudriez-vous en partir ? Je me sens bien, étrangement. Je n'ai pas peur. La Nouvelle-Orléans, en dépit de ses mystères et de son décalage qui semble la figer hors du temps, est le seul endroit depuis l'Irelande dans lequel je me sois senti chez moi. (+) Êtes-vous conscient de ce qui se trame ? Je crois, oui, n'y prête pourtant vraiment pas attention. Tant que tout cela ne m'atteint pas je préfère ne pas me prononcer sur quoi que ce soit. L'ignorance, pour le moment, est l'une de mes meilleures alliées. - crédit avatar: glass skin. -

Il possède des carnets de voyages depuis ses 19 ans, a couché sur papiers autant de descriptions des lieux qu'il a visités qu'il le pouvait. Ils lui permettent de se souvenir, un peu, de ces années qui selon lui ont été les plus belles de sa vie quand bien même il soit heureux de s'être enfin posé à la Nouvelle Orléans.  ☆  Aedan n'a pas toujours été aussi calme et serein qu'il l'est maintenant, durant son adolescence, il s'avérait être un vrai impulsif qui n'agissait que selon ses désirs. Ainsi il arrive parfois encore aujourd'hui qu'il réagisse au quart de tour sans réellement savoir pourquoi, quand bien même la plupart des choses le laissent indifférent.  ☆  Il possède une bibliothèque à en faire pâlir plus d'un, d'une volonté féroce d'assouvir ses désirs d'ailleurs et d'autrement et de s'imaginer de nouveaux paysages au travers du regard de l'auteur, à défaut de pouvoir les observer lui-même.  ☆ Sorensen a un accent Irlandais à couper au couteau, et il est difficile quand on lui parle de ne pas remarquer qu'il n'est pas natif de la région ni même du pays. Il ne souhaite pas l'effacer, le considère comme une relique de son pays qui parfois lui manque.  ☆ Il fume beaucoup, parfois un paquet entier de cigarettes par jour, et il lui arrive aussi régulièrement de consommer d'autres substances plus ou moins illicites. Il ne s'en cache pas, ne le crie pas sur tous les toits non plus. ☆  Âme poétique, il est fréquent qu'il s'échappe de son appartement des heures durant, voire même des jours sans prendre la peine d'emporter son téléphone avec lui. Il adore observer les détails, découvrir toujours un peu plus des endroits dont personne n'aurait soupçonné l'existence. ☆ Il n'arrive que très peu souvent que Clay soit nerveux, cependant lorsqu'il l'est, il peut s'avérer lunatique à souhait. Tantôt heureux tantôt en colère, détendu ou totalement paniqué. Il a bien du mal à se modérer lorsque les choses comptent pour lui. ☆ Il préfère la nuit au jour étrangement, ainsi sort aussi régulièrement le soir et aime passer des nuits entières dans des bars dans le but de rencontrer de nouvelles personnes, ce qui fait de lui une personne plutôt réputée dans la ville. ☆ Il n'a jamais été réellement amoureux, ne traite pour autant pas les femmes d'une mauvaise façon quand bien même il adore séduire et goûter aux plaisirs qu'elles peuvent lui offrir. Toutefois il a horreur de forcer la main et ne viendra jamais embêter une demoiselle qui ne le demande pas. ☆ Du genre plutôt discret tout de même, et simple dans sa manière d'être et son comportement, Aedan s'habille souvent de manière à passer inaperçu, ne suivant pas réellement les modes mais les appliquant tout de même sans réellement le savoir. ☆ Il boit beaucoup de café, notamment durant ses longues nuits d'insomniaque qu'il passe à travailler. ☆ Sorensen n'est pas du genre à se plaindre, considère cela comme une perte de temps et se moque - gentiment - de ceux qui ne font que cela. Il se sait chanceux de posséder une vie qui lui plaît plutôt bien et se délecte de ce simple présent. ☆ Il est jeune, n'a pas de projet pour le lendemain, jamais. Séduit par le goût du maintenant et son dangereux irrémédiable. Il sait qu'un jour il voudrait écrire, ne connaît pas la mesure de son talent, et ne le soupçonne certainement même pas. ☆

☆ ☆ ☆
tomorrow is an other day, and you don't have to hide away
crédit ~ quote/run boy run @woodkid (the golden age).

Il entendait quelques sanglots se glisser contre les murs ternes et parvenir sûrement trop aisément jusqu'à ses oreilles infantiles, en dépit des efforts fournis par ses parents pour qu'il n'entende rien. La porte entrouverte, légèrement, laissait dans le couloir obscur un infime filet de lumière incandescente, pourtant rouge et brûlante se faufiler sur le mur d'en face. Ses petits pieds se posant l'un après l'autre sur le parquet foncé de la petite maison traditionnelle, il marcha de sa chambre, sans un bruit jusqu'à la porte de celle de ses parents. Aedan glissa alors son œil curieux dans l’entrebâillement de la porte, prenant le soin de ne pas se faire voir. Le visage entre ses mains usées et ses fins doigts, sa mère, assise sur le lit conjugal et ses draps tâchés de fleurs violettes et bleus, pleurait. Il ne l'avait jamais vue pleurer. Elle lui avait raconté, un jour, qu'elle l'avait fait lorsqu'il était né. Il en avait été témoin mais ne s'en rappelait plus. Il ne l'avait jamais vue pleurer.
« Clay. » comme un murmure léger qui taisait les ombres et leurs doigts avides de cœurs et de peine. Comme un appel à l'amour, terriblement nostalgique entre ses fines lèvres de rouge colorées. La lumière de la lampe de chevet frappait contre son cou gracile de cygne et dorait ses cheveux châtains noués en un chignon parfait. Elle était encore parée de ces mille bijoux qui ornaient ses oreilles, son décolleté, ses longs doigts et ses fins poignets. Tous brillaient à outrance dans les reflets de la lumière artificielle. Tous les aveuglaient presque, et scintillaient, tels d'ultimes étoiles dans la nuit. Aedan vit son père dans son costume taillé sur mesure - il n'en avait qu'un, le sortait pour les grandes occasions - s'approcher du lit et prendre le visage de sa femme entre ses mains vigoureuses et sèches. Il la tenait. Son corps sembla soudainement se détendre sous le contact des paumes brûlantes de son mari. Alors elle ouvrit les yeux, l'observa. Tous deux se perdirent dans le regard hésitant de l'autre, de longues secondes. Il ne les avait jamais vu ainsi. Il les regardait. Fasciné. Sans rien dire. Tous trois avaient le souffle coupé. Et puis, il finit par entrouvrir les lèvres après avoir embrassé son front sur lequel quelques mèches rebelles s'étaient glissées. « Il est parti, Grace. Il ne reviendra pas. » Elle défaillit. De là où il était, Sorensen pouvait observer les poils des avant-bras de sa mère se dresser à ces quelques mots, quelques frissons parcourir ses peaux nues. Elle défaillit. Quelques larmes encore s'échappèrent de ses yeux aux paupières battantes et toutes deux habillés de noir. Bien vite elle furent effacées, balayées d'un revers de la main tandis qu'en murmurant un « Je t'aime. » il s'approchait d'elle et l'embrassait comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Comme jamais Aedan ne l'avait vu faire. C'était empreint de réconfort, de tendresse, et en dépit de cette douleur qui irradiait leurs poumons à tous, ils semblaient tous deux, parents, s'oublier quelque instants dans la douce nuit d'été. Entre ombres et lumières.

☆ ☆ ☆
love a woman is build a house
crédit ~ quote/guslinger @avenged sevenfold.

Il la regardait, le sourire aux lèvres, le coeur battant. Première halte aussi longue qu'il effectuait depuis son départ. Sous les lumières tamisées du bar dans lequel ils se trouvaient tous deux, sa chevelure rousse possédait ces reflets qu'il aimait tant - envoûtants et emplis de passions, ils s'enflammaient, muets, tels les flammes d'un désir tût. Ses lèvres pourpres se mouvèrent, légèrement. Il les regardait sans rien dire, souriant de manière infime avant même qu'elle n'ait commencé. « Tu comptes rester combien de temps, Aedan ? » Il déchanta quelques instants devant son visage impartial, teinté d'une once de peine qu'elle tentait tant bien que mal de cacher, mais qu'il pouvait pourtant deviner en fouillant au sein de ses prunelles. Il la connaissait déjà. Ils se connaissaient déjà. Elle, semblait visiblement se douter qu'il ne tarderait pas à repartir pour ne peut-être plus jamais la retrouver. Un cœur serré après avoir loupé un battement, ou deux peut-être même. Il ne montra rien pourtant, se remit d'aplomb, souriant comme il savait le faire : de son air enjoué, qui pouvait paraître lorsqu'on ne le connaissait pas, insolent et défiant. « Aussi longtemps que j'aurais envie de rester. Pour l'instant la question ne se pose pas alors. » Il l'observa, de longues secondes encore avant de détourner son regard sur le verre de whisky l'attendant sur le comptoir. Le bar était presque vide, la nuit ayant attrapée les quelques dernières âmes éveillées. Toutes, sauf eux. Attrapant le verre et faisant tournoyer avec un plaisir léger le liquide ambré dans son contenant, Sorensen l'approcha de ses lèvres et en but une ou deux gorgées, se délectant de la chaleur qui soudainement s'empara de son corps entier. Il reposa alors le verre sur le comptoir boisé, se leva des sièges typiques de bistrots et tendit sa main à la jeune femme qui l'observait de ses grands yeux clairs. « Qu'est-ce que tu fais ? » reprit-elle après avoir poussé un léger soupir, qui se voulut étrangement plus excité que réellement las. De son regard malicieux il lui répondit en premier lieu, muet, parcourant sans aucune discrétion les traits angéliques de son visage, rongés par les ombres. Quelques mèches rousses se glissèrent devant ses yeux, négligemment, tandis qu'il finit par répondre, plus pour l'inciter à accepter que pour autre chose. Elle savait très bien de quoi il retournait. « J'ai envie de danser. » Dubitative et de cette moue qui depuis qu'il l'avait rencontrée, lui valait quelques frissons, elle lui répondit. Il ne démordit pas, pourtant, attrapant ses fins doigts de porcelaines entre les siens sans réellement le lui demander cette fois-ci. « Je veux que tu danses avec moi. » Elle fronça les sourcils pour feindre la surprise, et un rire s'échappa d'entre les lèvres du jeune homme tandis qu'il l'attirait sur le sol et glissait ses doigts puissants tout contre sa taille. « T'es au courant que y'a pas de musique, quand même ? » Aucun bruit n'habitait le bar si ce n'était celui de leurs voix. Et de son rire, terriblement séducteur et tendre elle emplit la pièce d'un bonheur sans fin aux goûts sucrés des soleils au crépuscule. Le regard plongé dans le sien elle souriait, se reprit au terme de quelques secondes tandis que, convaincue en dépit de ses remarques, elle glissait sa main gauche contre sa nuque, s'amusant imperceptiblement avec les boucles de ses cheveux noirs de jais. Il sourit. « Tu n'as qu'à chanter. » Une nouvelle fois un rire impertinent s'échappa d'entre ses lèvres pleines qui s'élargirent alors en un étendard irrésistible hurlant au bonheur. Comme une bannière que trop peu souvent elle portait. L'emblème du maison dont elle était la fondatrice. Celle du bonheur brut. « Je suis sérieux tu sais. » Il souriait aussi, resserra son emprise sur la jeune femme en l'attirant un peu plus contre elle, rapprochant considérablement leurs visages. Elle le lui rendit, demeurant silencieuse pourtant. Il l'avait entendue chanter une fois, savait sa voix mélodieuse et voulait l'entendre encore. Toute cette mascarade n'était qu'un prétexte pour y avoir droit, en réalité. Elle savait qu'il l'avait écoutée. Une fois, dans son appartement, tandis qu'elle était à la douche. Elle l'avait oublié. Lui ne le faisait jamais. Elle sourit, quelque peu intimidée. Aedan attrapa sa main, entremêla en premier lieu, ses doigts au siens, avant de venir les glisser entre son pouce et son index afin qu'elle fasse de même, et leva son coude. Elle entama une mielleuse mélodie, se mirent à danser, tous deux dans la nuit. Dans un bar douteux que plus personne ne fréquentait. Sous le regard vitreux du serveur penché sur le comptoir, aux cauchemars amers de solitude et d'ennui. Et ils dansèrent. Tandis qu'elle chantait, inlassablement. Sans un seul autre bruit, rythmés par ces souffles qui s'entremêlaient et s'abandonnaient. Sans un seul autre bruit.


☆ ☆ ☆
you trying to save me, stop holding your breath
crédit ~ quote/monster @eminem featuring. rihanna.

Il embrassait dans la nuit la peau veloutée de la jeune femme, ambrée sous les lumières tamisées qu'ils avaient laissées allumées, glissait ses lèvres contre son épaule, son cou, perdait son nez dans le désordre obscur de ses cheveux et finit par nicher son nez dans le creux de sa clavicule, s'abandonnant à ses ultimes coups de rein. Le souffle court, il sentit les lèvres de la jeune femme venir se poser contre son front et ses doigts agiles et fins venir courir le long de son dos. Ils ne dirent rien. Ils n'en avaient pas besoin. Il demeurèrent ainsi de longues minutes, avant qu'Aeden ne vienne finalement s'allonger à ses côtés, attrapant une dernière fois ses lèvres entre les siennes. Des semaines que cela durait. Depuis qu'il était arrivé. Ce n'était pas de l'amour. Du désir. Pur. Comme jamais il n'en avait connu. Comme jamais il ne désirait connaître. Eternelle insatiable elle revint au dessus de lui, pour l'embrasser, juste pour cela. Il glissa ses mains avec force contre sa taille, parcourut son dos et sa peau moite, le sourire aux lèvres tandis qu'elle prenait plaisir à jouer avec ses cheveux. Ce n'était que l'insouciance. Ce n'était que le plaisir.
La porte de la chambre de Motel s'ouvrit soudainement, craquant dans un bruit effroyable pour finalement venir se claquer contre le mur voisin. « Aedan ! J'avais pas de nouvelles pour ce soir alors j'me suis dit que je pourrais...» Leurs regards se croisèrent. Sorensen glissa sa belle à ses côtés, ne quittant pas la rouquine du regard, jamais. Il l'observa ainsi, lâcher les paquets qu'elle avait rapporté, lâcher tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle possédait dans un premier sanglot qu'elle tenta d'étouffer comme elle le pouvait. Quelques larmes vinrent enlaidir son visage poupin et son expression se transforma en un monstre de douleur. Clay n'avait plus le souffle court de ses ébats. Il peinait à respirer face à cette intensité qui soudainement s'empara de son coeur, le compressa contre ses côtes comme jamais il n'avait pût le ressentir auparavant. De manière étouffante, insupportable, irrémédiable aussi. Ils demeurèrent ainsi, chiens de faïences durant de longues secondes. Il finit par se glisser hors des draps, enfila son caleçon et s'approcha de la jeune femme, sans réellement savoir quoi dire. Pour la première fois de sa vie Aedan se taisait. Parce qu'il n'avait plus d'envie. Plus de désir. Lui qui avait pourtant l'habitude d'agir selon son bon vouloir se retrouvait impuissant lorsqu'il n'était plus. Il ne faisait que la regarder. La regarder, tenter de la réconforter. Et la regarder. Il ne possédait que cela pour formuler ce qu'il ressentait. Il n'était pas désolé. Honteux. Comme jamais il ne l'avait été, revendiquant habituellement chacun de ses actes. Il était honteux, une seule et unique fois. Comme s'il lui devait quelque chose. Comme si dans le silence ils s'étaient promis. Il demeurèrent immobiles à quelques centimètres l'un de l'autre, leurs poitrines s'effleurant presque tant elles se soulevaient l'une et l'autre. Aedan n'était qu'à elle, ne remarqua même pas la jeune brune dans son dos qui jugea bon de se rhabiller. Il observa la rouquine. Put lire, lorsqu'il vit son regard s'animer, un brasier irrépressible de haine et de rancoeur. Il se jeta sur elle juste avant qu'elle n'ait le temps d'assouvir ses désirs de vengeance, maintint ses bras autour de sa taille en emprisonnant les siens, lui murmurant des mots tendres à l'oreille tandis qu'elle hurlait à la mort. Il la retint de longues secondes. La brunette sortit. Lorsqu'elle fut dans l'encadrement de la porte, sur le palier extérieur du septième étage de l'hôtel, elle lui échappa. Il la vit foncer sur son amante, la faire basculer par dessus la rambarde. Il sentit son coeur louper quelques battements. Il n'osa pas s'approcher. Elle, toujours penchée dans le vide, le regard perdu sur ce corps qui finalement atteignit le sol dans un bruit effroyable. Il ne bougea pas. Ils ne bougèrent plus.


☆ ☆ ☆
someday my pain will mark you
crédit ~ quote/wolves @bon iver.

Cher Aedan,
Ce n'est pas ce que j'ai perdu qui me hante. Plutôt ce que j'aurais pu avoir. Je sais que ce n'était pas rien. Je sais que je t'ai fait fuir. Je suis désolée. La Nouvelle-Orléans est à toi. Plus encore, la Nouvelle-Orléans est toi. Elle est tout ce qu'il y a de plus beau, de plus intriguant, fascinant. De plus simple aussi, quand bien même il y est bien des choses que tu ignores encore. Tu lui manques. Tu manques à ces rues desquelles tu foulais les pavés le regard fier sans une once d'arrogance. À tous ces bars que tu as fréquentés. À tous ces moments que tu as oubliés. Tout du moins, je le crois. Tu n'imagines sûrement pas l'intensité avec laquelle ça blesse d'être abandonné ainsi. Pour autant, je ne peux pas t'en vouloir, ne le ferai jamais. Je crois que finalement je n'ai même pas la force de te détester, même si je n'en ai dignement pas le droit. Je n'ai jamais voulu que tout cela se produise. Je n'ai jamais désiré devenir elle. Je te le promets. Je ne l'imaginais même pas. Si bien des choses t'étaient restées secrètes auparavant celle-ci me l'était aussi. Je ne pensais pas pouvoir devenir quelqu'un d'autre, espérais ne jamais en avoir la force. Je l'ai tirée de sa mort. C'est petit, funeste, ridicule, injuste, innommable, horrible aussi, pourtant je n'ai jamais demandé cela, et n'en ai pas eu le choix. Je voudrais que tu comprennes cela. Que quelques fois les choses arrivent sans qu'on le désire. Et qu'elles sont inexplicables. Comme nous. C'est l'équilibre précaire qui requiert parfois des horreurs pour être conservé. J'en fais parti. Je ne peux pas être plus explicite dans une lettre, je ne saurais réellement comment mettre des mots sur ce que je suis. Loin d'être un monstre. Loin d'être normale aussi. J'espère que tu l'as compris. J'en suis presque sûre.
Quelque part je me dis que tu ne peux être mieux qu'ailleurs. Tu n'es pas fait pour appartenir à un quelconque endroit, ni même à qui que ce soit. Tu es de ceux qui voguent aux vents tels d'éternels oiseaux migrateurs, qui pourtant eux, ne se soucient pas du but à atteindre, mais du voyage qu'il engendre. Je te connais, je crois. Peut-être même ne soupçonnes-tu pas à quel point je le fais. J'espère vraiment que tu t'en sortiras. Tu ne mérites ni peine, ni douleur, peu importe la nature de cette dernière. Tu ne mérites que cet amour que tu engendres et cette passion que tu nourris pour les choses simples en les appréciant chaque instant un peu plus. Tu vis. Et je crois que c'est cela que j'ai eu le plus de mal à intégrer à tes côtés. Qu'on puisse vivre, et que même, ce n'était pas une finalité en soi, mais plutôt un présent qu'on choisissait. Pas un but mais une manière. Tu as l'art de vivre. Je le sais. Et tu as l'art d'aimer, aussi.
Je sais que tu l'aimais, elle. Peut-être pas de la façon dont tu l'entends, mais tu l'aimais. Ne dis pas le contraire. Je t'embrasse, et t'attends. Liv.

Parcouru de frissons, un sourire infime naquit pourtant sur le visage du brun tandis que, repliant le papier soigneusement et le glissant dans la poche intérieure de sa veste, il en sortait un autre, morceau de feuille qu'il avait récupéré il y a de cela quelques jours dans ce même but qu'il possédait depuis le départ. Lui répondre. Il ne l'avait jamais fait jusque là.
Le vent se glissait dans ses boucles brunes et les détendait par bourrasques douces et chaleureuses. Assis sur une chaise à bascule peinte de blanc et à l'armature de bois il se tourna vers le guéridon en fer se trouvant à ses côtés, récupéra une cigarette déjà entamée qui jusque là gisait dans le cendrier plein, la glissa entre ses lèvres et l'alluma, tirant une nouvelle bouffée de la fumée salvatrice. Posant son papier, il attrapa un stylo noir, se mit à écrire sans réellement y penser tandis que sous l'ombre du perron seuls les chants des oiseaux perturbaient le silence doucereux.
Il avait été accueilli par ce vieux couple quinquagénaire depuis deux jours, avait été nourri, logé, sans qu'ils ne lui demandent rien en retour si ce n'était leur conter et même leur lire parfois le récit de ses carnets de voyage. Il avait accepté, ne pouvait pas espérer meilleur accueil après des jours à dormir sur la route, entre quelques motels et boulots éphémères qu'il récupérait de ses vieilles connaissances du voyage qu'il avait commencé depuis presque un an. Il s'était arrêté à la frontière du Mexique, les avait rencontrés, et avait partagé. Comme il avait l'habitude de le faire, dans une générosité hors du commun qu'ils lui rendaient sans compter, jamais.
Aedan acheva sa lettre. Elle n'était pas aussi longue que celle de Liv, pourtant, il la relut attentivement plusieurs fois.

Chère Olivia,
Je ne sais pas réellement quoi te répondre. Tes derniers mots me touchent beaucoup, comme tout ce que tu dis d'ailleurs. J'espère que tu vas bien aussi, et que tu auras tout ce que tu veux dans la vie, parce que malgré tout ce qui s'est passé, tu le mérites. Je m'excuse aussi, même si je ne le devrais pas. Je le fais parce que c'est toi. Tu es la douceur des rosées des petits matins, piquantes pourtant. Perpétuelle, aussi. Irrémédiable. Pour moi. Je sais que tu seras toujours là. J'aurais aimé que ce ne soit pas le cas.
Peut-être un jour nous reverrons-nous. Aedan.

☆ ☆ ☆
take me home to my heart
crédit ~ quote/shattered @trading yesterday.

Il monta les marches du car, donna son billet au conducteur, le sac sur le dos, les cheveux trempés ruisselants sur son visage mordu par le froid. Aedan adressa un sourire poli au vieux à la casquette, avança jusqu'au fond du car et s'installa dans un des sièges en posant son sac à ses côtés. Il n'y avait pas grand monde, pour ainsi dire personne dans le véhicule si ce n'était une femme et deux enfants endormis sur ses genoux. Elle ne lui avait adressé aucun regard. Il s'en fichait.
La pluie tambourinait contre les fenêtres embuées du car duquel s'échappait un vrombissement rythmé et entêtant qui déjà séduisait Sorensen avec une aisance déconcertante. Il ne savait pas réellement pourquoi il avait décidé cela. N'avait sûrement pas envie de le découvrir, ne cherchant nullement à se comprendre lui-même tant il se savait complexe, et tant il était indifférent. Il roulait. Roulait comme il savait le faire, profitant des paysages et des personnes qu'il rencontrait. Personne n'était là. Et cette fois-ci, il roulait vers la fin de la route. Il rentrait chez lui.

"Et cette fois-ci, il roulait vers la fin de la route. Il rentrait chez lui."   Je vais t'en donner moi, des fins bâclés.  Je suis certaine que même si tu le voulais, tu ne parviendrais pas à écrire quelque chose de mauvais. Ce n'est pas juste à quinze ans de pouvoir offrir de tel texte, penses un peu à nous autre.   Plus sérieusement Manon, tu es une petite virtuose du mot, ce fut un régal. J'espère que tu te plairas sur le forum.  

☆ ☆ ☆
(+) Kesako, je fais quoi moi ?.
Tu fais à présent partie intégrante du forum, félicitation. Tu viens de franchir la partie la plus importante, celle de la présentation. Nous sommes ravis de voir que tu as survécu. A présent tu es libre de tes mouvements sur le forum mais, avant que nous te lançons dans la cage aux lions, voici quelques indications qui pourront t'aider à mieux te repérer. Tu verras, c'est plutôt simple.
- Tu as certainement déja pris connaissance du règlement du forum et dévorer les annexes qui te servirons à placer ton personnage dans l'action, non ? Si ce n'est pas le cas je te conseil vivement de le faire avant de commencer à rp.
- Tu vas devoir gérer la vie de ton personnage avant de l'intégrer aux rps. Tout d'abords, créatures magique ou humains, il y a mieux que vivre dans un carton sous un pont. Va donc faire une demande de logement et profite de l'occasion pour jeter un coup d'oeil sur le listing. Pour connaitre tes futurs voisins.
- Ton personnage va également avoir besoin d'une ressource monétaire pour survivre, ne serait-ce que pour manger. (ou acheter des fringues décente, c'est plus facile d’approcher un humain et le vider de son sang lorsque l'on a pas l'air d'un dangereux psychopathe sortis d'un asile.) Tout est à ta disposition dans les demandes et listing des métiers.
- Si tu es un(e) sorcier(ère) va donc jeter un coup d’œil à la liste des dons et recenser ton pouvoir avant qu'il soit trop tard, c'est important.


(+) c'était plutôt simple.
Lorsque tu as réussi à gérer ses quelques détails pour la vie pratique de ton personnage, n'hésite pas non plus à aller poster une fiche de lien. L'on ne peut pas exister sans relation dans un forum rp, ce serait étrange de rp seul, non ? Si tu as besoin d'un lieux pour l'évolution de ton personnage rend toi dans ce sujet. Par la même occasion, j'en profite pour te dire de ne pas hésiter à poser des questions aux staffs si tu as besoin d'aide dans la faq.  Sois toujours au courant des nouveautés du forum, parfois, cela réserve de nombreuses surprises.

☆ ☆ ☆

Je peux finalement te libérer, le flood est tout à toi ainsi que la zone de jeu. Le plus important, c'est que tu t'amuses dans cette nouvelle aventure.